Les Accipitrides, une famille de rapaces diurnes comptant 69 genres et 265 espèces, sont présents sur tous les continents sauf l’Antarctique. Leur taille varie de petite à grande. Ils partagent les traits communs suivants : le mâle est plus petit que la femelle ; – une vision binoculaire.

Identification de la description

L’aigle de Bonelli (Aquila fasciata), est un aigle de taille moyenne au plumage contrasté et à la silhouette caractéristique. Sa queue est approximativement de la même longueur que la largeur de ses ailes ou un peu plus. En revanche, en vol, sa petite tête et sa longue queue nous rappellent la Bondrée apivore. Cela peut prêter à confusion en cas de mauvais éclairage.
Le dessus de l’adulte est brun moyen avec des plumes d’ailes plus foncées. Cependant, ce que l’on peut voir en vol, c’est la petite tache au milieu.
Le contraste entre les ailes et le corps est frappant vu d’en bas et évite toute confusion. Le corps est en fait blanc avec des rayures plus sombres, plus ou moins visibles de loin. Les couvertures sont sombres, et pour les plus grandes, même noires. Les rémiges, bien que grises, ont une main légèrement plus pâle qui met en valeur le dessous de l’aile sombre. La queue est grise, avec une barre noire claire à son extrémité.
La pose de face montrera la pâleur du plumage, notamment de la culotte, des tarsi et de l’iris. On remarquera également la robustesse et la douceur du bec et de la tête.
Le juvénile est très différent de l’adulte. Vu de dessous, les couvertures alaires et le corps sont uniformément rouges. Les rémiges ont 6 doigts noirs à chaque extrémité de leurs mains. La queue est également pâle, et ne possède pas de barre terminale noire. L’oiseau ressemble davantage à un épervier féroce sans les taches sombres sur les poignets et le ventre.

L’aigle de Bonelli appelle bruyamment et de façon répétée sur son territoire. On peut également entendre des « iuuuh » puissants et aigus.

Habitat

Dans l’ouest de son aire de répartition, cet aigle peut être qualifié de méditerranéen-montagnard. Il est attiré par les zones basses, bien exposées, avec des falaises dans un environnement méditerranéen.

Il ne craint ni la chaleur ni le soleil. Il niche sur les rochers et a besoin de zones ouvertes pour chasser (forêts claires, garrigues, maquis, terres agricoles et zones humides). Il préfère s’éloigner de l’homme, de son habitat et de ses activités.
Il peut monter jusqu’à près de 4 000 m dans la partie est de son aire de répartition et se retrouve alors en sympathie avec l’aigle royal.

Des traits de caractère qui relèvent du comportement

L’aigle de Bonelli mène une vie tranquille. Il nécessite une observation attentive car il est très discret.

Il effectue des gestes territoriaux et des manifestations vocales lorsque vient le temps de la parade nuptiale. Celle-ci ne dure pas très longtemps et se termine dès le début de la saison de reproduction.
Il chasse dans des endroits éloignés et difficiles d’accès, et échappe souvent à l’observation. C’est un chasseur déterminé et puissant qui peut poursuivre ses proies avec détermination. Il ne peut être gardé en captivité ou utilisé en fauconnerie comme le fait l’aigle royal. Il est également sensible. Il peut abandonner son nid s’il est dérangé sur son lieu de reproduction.
Il n’aime pas que d’autres grands rapaces visitent son territoire. Malgré ses différences de taille, il peut expulser un Aigle royal, par exemple, comme j’ai pu le voir.

Mouche

L’aigle de Bonelli est plus actif que les autres rapaces de sa taille. Il fait moins de vol plané.

Ses battements sont doux et légers. On pourrait le confondre avec la Bondrée apivore car il est associé à sa silhouette particulière.
C’est lors des parades nuptiales qu’elle peut donner toutes ses mesures en vol (plongées vertigineuses et ressources à la limite de la résistance du corps).
Il peut chasser à l’affût mais préfère rechercher activement ses proies. Cela se fait avec un vol bas et assuré et une volonté de chasser en profitant au maximum de l’effet de surprise.

Alimentation et régime alimentaire

Aigle de Bonelli

L’aigle de Bonelli est un prédateur de vertébrés de taille moyenne et recrute dans les trois classes supérieures, reptiles/oiseaux/mammifères.

Le régime méditerranéen comprend principalement des lapins et des perdrix (rouge, choukar), des corvidés, des pigeons et des corvidés. Cependant, de grands lézards comme l’ocellé, ou le vert sont également présents dans la région. En cas de besoin, il peut aussi se déplacer plus loin. C’est ainsi que les oiseaux des Alpilles et du Luberon peuvent chasser jusqu’en Camargue, après quoi ils poursuivront des proies comme les mouettes et les goélands.

Reproduction et nidification

Il s’agit d’un gros tas de branches sur une paroi rocheuse qui pend souvent au-dessus du vide.

Il y a des éléments verts comme des branches de conifères qui sont laissés là avant la ponte des œufs. Il est difficile de faire la différence entre un aigle royal et une zone de branches de conifères, où ces deux espèces cohabitent.
La date de la ponte des œufs dépend de la population. En moyenne, la femelle va pondre 2 œufs et les couver pendant 40 jours. Le temps moyen que les juvéniles passent au nid est d’environ 2 mois. Le rôle du mâle est de subvenir aux besoins de la famille. L’émancipation et la libération des jeunes se feront plus tard, lorsque les ressources seront plus abondantes.

Distribution

L’aigle de Bonelli se rencontre dans tout l’Ancien Monde à des altitudes subtropicales. On le trouve de l’Espagne et du Maroc au sud-est de la Chine, en passant par l’Asie mineure, l’Iran, l’Inde, le nord de l’Indochine et la péninsule arabique. Seul le Maghreb en Afrique est occupé. Les îles de la Sonde abritent une petite population. L’espèce est sédentaire à ces basses latitudes. Cependant, la dispersion des jeunes émancipés peut les emmener à des centaines de kilomètres de leur zone d’origine.

Menaces – protection

L’espèce n’est pas considérée comme étant en danger au niveau mondial. Elle est toujours considérée comme « en danger » en Europe par la Communauté européenne. Son bastion européen, la péninsule ibérique, représente près de 90% de la population avec 1.100-1.200 couples. Celle-ci a connu un déclin important ces dernières années. La France est en très mauvaise posture avec moins de 30 couples, et l’avenir de cette espèce est incertain. Les menaces qui pèsent sur l’espèce sont connues et nombreuses. Il s’agit notamment de la destruction directe, notamment lors des sorties de chasse hors de leur territoire habituel. Ceci malgré la protection officielle, les électrocutions sur les pylônes et les collisions avec les câbles électriques. Il existe également de nouvelles menaces telles que les percussions avec les éoliennes, qui peuvent constituer une nouvelle menace, ainsi que l’altération des paysages et la réduction des proies. Les activités de loisirs en plein air se développent, entre autres. La protection de l’espèce, notamment de ses zones de reproduction, doit être une priorité.

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