Le coléoptère bombardier appartient à un groupe d’environ 500 espaces. Il appartient à la famille des carabidés et peut battre en retraite une horde de fourmis en la bombardant avec son arme chimique mortelle. Tout crapaud qui le gobe n’aura pas d’autres choix que de le régurgiter les minutes qui vont suivre, en raison de son arme chimique redoutable. On vous en parle dans ce billet.

Comment est produite l’arme chimique du coléoptère bombardier ?

Le scarabée a en lui l’arme qu’il faut pour se défendre. Son arme chimique est produite dans une chambre réservoir abrité par une paire de glandes abdominales. Après la production de ce liquide défensif dans ladite chambre, ce dernier est porté à ébullition dans une autre chambre appelée chambre de réaction. Ces deux chambres convergent vers un conduit de sortie qui se trouve au bout de l’abdomen.

Une valve se trouvant entre les deux chambres se ferme quand la pression devient plus importante dans la chambre de réaction. Dans la foulée, l’alimentation est interrompue. La valve s’ouvre lorsque la pression baisse. Cette valve inter-chambre sépare les contenus des différentes chambres. Même si un liquide aussi acide se produit dans le sein du scarabée, notez que cela ne représente aucun danger pour lui. Et pour cause, il y a une cuticule qui recouvre les chambres. Les propriétés corrosives de ces liquides ne représentent donc pas un danger pour l’insecte.

Après l’expulsion du jet toxique de l’abdomen, un nouveau liquide défensif est encore produit. Cela dit, sur le champ de bataille, il est quasiment impossible que le coléoptère bombardier manque de munitions. Il faut garder à l’esprit que ce processus de production est répété tout au moins 1000 fois par secondes.

Pourquoi dit-on que cette arme chimique est redoutable ?

On ne peut en parler sans faire mention de sa composition. Dans le fluide défensif se trouvant dans la chambre de défense, on retrouve entre autres, 25 % de peroxyde d’hydrogène et 10 % d’hydroquinone. Lorsque la valve se trouvant au milieu des deux chambres s’ouvre, le liquide se mélange avec un autre fluide. Dans ce dernier, il y a des catalases et des peroxydases. In fine, on obtient 1,4 -benzoquinone. Il vient suite à une réaction totalement exothermique libérant de l’oxygène sous divers états. Il est libéré sous forme de gaz, d’eau, de vapeur et de chaleur.

Sa température ? 100 ° C. Ce n’est pas étonnant, puisque le liquide était porté à ébullition. Le jet toxique est donc un liquide corrosif très chaud et brûlant. C’est en cela que son arme chimique est assez redoutable. L’animal peut générer un tel jet toxique à une vitesse de 10 m/s. Les fourmis ne devraient pas menacer le scarabée. Autrement, elles vont juste le payer de leurs vies. Le scarabée peut bien survivre à un raid de fourmis. Il peut bien les battre en retrait lorsqu’il se sent menacé.

Même dans le ventre de son prédateur, le coléoptère bombardier ne baisse pas les bras

coléoptère-bombardier

Il faut dire que les coléoptères bombardiers ne s’avouent pas vaincus aussi facilement. En effet, même dans le ventre de leurs bourreaux, ils continuent de se défendre. En 2018, les chercheurs de l’Université de Kobe au pays du soleil levant ont fait une découverte qui restera dans les annales. Elle est juste inimaginable, mais c’est bien réel ! Ils ont vu un crapaud avaler un scarabée et le vomir quelques minutes après. Que s’est-il réellement passé ?

En effet, une fois dans le ventre de son prédateur, l’insecte a éjecté son arme chimique dans l’estomac du batracien. Il s’agit d’un liquide mortel, d’un acide que le crapaud ne pouvait supporter. Il n’a pas eu d’autre choix alors que le régurgiter. Il ressort de son estomac vivant et vainqueur, même s’il doit se débarrasser d’un suc gastrique assez épais.

Cela est bien normal puisqu’il vient de passer quelques minutes dans l’estomac du batracien. Le scarabée a véritablement une arme chimique redoutable qui lui permet d’avoir le dessus sur ses prédateurs. L’efficacité de son poison contre les crapauds n’est plus à démontrer.  

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